Parker Omalley

Physique & Caractère

Chère Lizzie,
Je t’écris pour que tu saches comment ton grand frère grandit chaque jour ! Je sais que tu as de bonnes notes en lecture, alors je pense que c’est le moment pour t’écrire quelques lettres ! Maintenant que toi et ta soeur avez 9 ans, vous ne devez plus galérer non ? Je suis fier de toi petite sœur, continue comme ça et tu pourras me rejoindre dans cette grande école !

Si tu savais, c’est vraiment GENIAL ! Bon, ok, il y a des trucs chelous ici, des Délégués un peu bizarre mais c’est vraiment sympathique. Je suis le plus grand de ma classe, comme toujours ! Et avec ma chevelure flamboyante cent pour cent naturelle, personne ne peut me rater. Ou c’est peut-être à cause de mes lunettes faite justement pour le style et que l'on me remarque? J’en sais rien, mais je peux te dire que j’attire les regards. Dommage que je sois obligé de porter l’uniforme, je suis tellement mieux dans ma veste favorite et mes vêtements super confos ! Surtout que je préfère les t-shirts, les gilets et les pantalons simples et colorés que ce stupide veston à l'effigie de l'école !

Au fait, je ne t’ai pas dit ! Mais je continue de jouer mes petites farces en classe et dans les dortoirs, c’est tellement drôle d’effrayer les autres et de faire comme si j’étais innocent ! Bon d’accord, je me suis déjà fait prendre une ou deux fois, mais on ne peut rien me faire de plus que de me considérer comme un rat…. Il faut dire qu’en tant que simple Modeste, on me considère pas plus haut que la souillure sur le sol. Ce qui m’arrange, comme ça quand je souhaite disparaître de la circulation, on ne me cherche pas !

Avec les amis, je suis toujours le même, comme avec Maggie à l’époque de la maternelle : aux petits soins. Ils savent qu’ils peuvent compter sur moi pour des tas de choses ! Ainsi, quand ils ont besoin d’une épaule pour pleurer, ils peuvent la trouver chez moi, quand ils veulent une vengeance, je suis leur arme ! Bref, on peut dire qu’on peut compter sur moi à n’importe quel moment.

Je suis toujours aussi exigeant avec moi-même pour les cours aussi. Il faut dire que je souhaite être médecin à l’avenir, il faut donc que je sois au taquet pour obtenir une bourse à l’université. Ce qui fait qu’en dehors de mes moments d’amusement, je passe un temps fou à étudier mes cours. Les meilleures notes, c’est ce que je vise ! Et puis, tu sais que je suis capable de beaucoup quand je désire réussir. L’exigence et la perfection, il n’y a que ça de vrai, je te l’avoue !

Bon, allez petite sœur, j’attends ta lettre ! J’ai hâte que tu me racontes tes potins scolaires !

Histoire

L’histoire de Parker pourrait rentrer dans le book d’or des familles unies et heureuses. Ses parents s’étaient rencontrés durant la période de Noel, merveilleux moment pour le commencement d’une idylle aussi heureuse et bonne enfant que le couple vit depuis de nombreuses années maintenant. Louis et Annabelle vivaient la belle vie et les choses se passaient bien pour eux depuis leurs vingt ans.

A la fin de leurs études, ils décidèrent de se marier et quelques années plus tard, ils avaient trois beaux enfants. Parker était l’ainé, suivi de jumelles un peu malicieuses mais qu’il adore sans la moindre envie de les assassiner. Il estimait que son devoir de grand frère était de les protéger. Il leur faisait pourtant voir de toutes les couleurs, étant le seul autoriser dans le monde à les faire souffrir si c’était son bon vouloir. En soit, il s’agissait surtout pour lui de pouvoir les taquiner comme il le souhaitait, ni plus ni moins.

Dans la famille, les choses se passaient toujours dans le calme et la sérénité. Ni embrouilles, ni haussement de ton. Au moindre problème, les parents prônaient une discussion qu’une punition et des cris. Au bien sûr, le jour où les filles revinrent vers eux avec dans les cheveux des chewing-gums, ils eurent envie d’étriper le jeune Parker, mais ils retinrent une pulsion violente et préférèrent, comme toujours, le sermonner calmement, expliquant pourquoi on ne pouvait faire ce genre de choses aux filles. Il faut dire qu’il y avait cinq petites années seulement qui les séparaient, malheureusement le dictat du « les filles c’est beurk » régnait dans l’esprit du garçon de neuf ans.

A l’école aussi, les choses se passaient suffisamment bien pour Parker. Et si jusque ses douze années il n’avait travaillé que simplement sans trop d'efforts, depuis qu’il regardait les séries médicales avec sa maman, il s’était mis en tête de devenir chirurgien ce qui le poussa à se mettre d'autant plus de pression pour les cours. Le futur Docteur Mamour, il en était sûr, ce serait lui ! Alors, retroussant ses manches, il s’était mis d’autant plus sérieusement dans ses livres qu’il réussit sans peine le concours d’entrée à la Hampton, permettant pour lui d’obtenir une bourse et de ne pas infliger des frais de scolarité exorbitant à ses parents tout en aidant à la maison et auprès de ses deux sœurs adorées. Evidemment, le fait de voir tous ses amis dans un lycée public lui déchirait un peu le coeur, lui qui aimait être entouré par de nombreuses personnes, se retrouver au milieu de parfait inconnu l'effrayer plus que de raisons. Surtout qu'au collège, il avait beaucoup d'amis avec qui il passait du temps et s'amusait. Il espérait en arrivant ici se refaire le même cercle d'amis.

Seulement, avec toutes ces pressions qu'il se mettait, il avait bien besoin de pouvoir relâcher la pression le petit. C'est ainsi qu'il se mit du jour au lendemain à faire des farces aux autres élèves de sa classe. Le pendant de son sérieux était donc l'humour et il en avait à la pelle question moqueries et mauvais tours. C'est ce qui faisait que dans son dossier scolaire, les professeurs étaient mitigés dans leurs commentaires. Si tantôt on faisait l'éloge de ses résultats, tantôt on prônait une discipline plus ferme pour calmer les jeux auxquels il s'adonnait.

Il était entré à la Hampton avec des ambitions sérieuses, espérant qu’il pourrait se faire des amis et menait une vie scolaire tranquille. Malheureusement, le jeune garçon et ses farces attirèrent quelque peu le regard des Délégués et Parker se sentait légèrement oppressé par ces derniers qui ne se gênaient pas de leur remettre à sa place. Il avait pourtant réussi à se faire deux trois amis parmi ses camarades de classe, seulement ces derniers semblaient ne pas vouloir montrer qu’ils l’apprécient. Sans doute parce qu’ils ne veulent pas avoir à mener les missions des dictateurs, souvent humiliante, en compagnie du rouquin légèrement dégénéré. Enfin au moins ses notes lui permettaient un léger répit de temps à autre. C’était mieux que rien pour le jeune garçon qui n’avait pas vraiment envie de changer de fusil d’épaule. Il faut dire qu’il n’est pas tout à fait en accord avec le système de l’école et se demandait même comment le Directeur pouvait laisser les choses telles qu’elles sont.  

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