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Seuls les idiots en rigolent [Hayley]

Anonymous
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Seuls les idiots en rigolent
Parle en #cc6699
© Ely

Et les journées de cours s'enchaînent depuis la rentrée à mesure que les jours avancent. Comme tous les ans, une répétition agréable qui faisait d'autant plus de bien à Elyonne que son reflet dans le miroir, lui, était bien différent de celui qu'elle aurait aimé voir. Ce matin encore, en se levant, elle avait suivi sa routine habituelle. Uniforme, coiffure, vérification du sac, ensuite de quoi elle y avait rangé Ibebee, son doudou, plus par habitude que par réelle nécessité : elle avait fini par abandonner l'idée de faire des siestes entre les cours, mais elle aimait l'avoir près d'elle. Était-ce vraiment différent de ceux qui se promenaient avec un porte-clef peluche ou qui passaient leurs journées à tripoter leur écharpe ? A ses yeux, non. Aux yeux du monde, ça l'était.

Elle était allée à son cours de sociologie comme d'habitude, de bonne humeur. Ce n'était pas sa matière de prédilection, mais ça restait quelque chose qui l'enthousiasmait. L'étude des gens et des peuples était une addition bienvenue à l'étude de l'histoire, un moyen de mieux les comprendre, presque une nécessité pour elle. Bref, tout aurait pu bien se passer, et tout se passait bien, jusqu'à ce qu'un peu avant la fin du cours le professeur s'absente pour aller faire des photocopies supplémentaires du cours, laissant les élèves livrés à eux-mêmes. Là encore rien de grave, mais le sac d'Elyonne était resté ouvert, et un garçon de la table voisine, qui n'avait pas tourné la tête dans cette direction de tout le cours, posa ses yeux dessus. Une demi-seconde de trop, une seconde suffisante pour remarquer la peluche dans son sac, et quelques unes de plus pour l'en sortir.

- C'est quoi ça ? Un doudou ?

Le ricanement qu'il laissa échapper devança de peu le regard glacial qu'elle lui lança. Elle voulut récupérer Ibebee, mais il plia la main pour le mettre hors de sa portée.

- Tu as quel âge, Elyonne ?
- Rends-le moi, James !

Il rigolait trop avec ses copains, assis près de lui, pour prêter attention à sa protestation. Ou peut-être qu'il s'en fichait. Elyonne serra les dents pour chasser les larmes de frustration qui menaçaient de perler au coin de ses yeux. Elle ne pouvait pas lui faire ce plaisir.

- Comme c'est chou, elle ramène son doudou en classe ! Tu vas faire ta petite sieste, après ?
- Arrête ! Rends-le moi !

Sa petite voix fluette n'arrangeait pas les choses, elle le savait, et l'hilarité des garçons ne s'améliorait pas. Mais elle ne pouvait pas arrêter d'essayer de l'attraper, ni de protester : voir Ibebee entre les griffes de ce gars lui était juste beaucoup trop insupportable.


19 Septembre 2018



Anonymous
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Seuls les idiots en rigolent


Hayley avait eu dans l’ensemble une bonne journée, assez simple. Enchaînant les cours, elle n’avait même pas pris la peine de tenter de communiquer avec quelqu’un. Non, aujourd’hui, elle était tout simplement dans son monde et n’avait pas vraiment envie d’en sortir. Il faut dire que dans son esprit se jouait des tonnes d’histoires intéressantes, parfois plus que celles qui se passaient en cours. Enfin, ça l’était jusqu’au cours de sociologie. C’était un cours assez intéressant à ses yeux, elle en tirait davantage de choses qu’elle s’amusait à comparer certains de ses camarades à certains événements ou comportements que le professeur racontait.

Elle en fut presque désappointée quand son professeur annonça partir quelques minutes, choisissant un élève random pour garder la classe. Elève qui ne semblait d’ailleurs pas prendre son rôle très à cœur étant donné que celui-ci semblait plus intéresser par les fleurs de la cour que ce qui se passait réellement. Hayley, elle, toujours un peu dans son monde jeta un coup d’œil vers l’ensemble de la classe sans vraiment les voir. Enfin… jusqu’au moment où les rires de James et sa bande attirèrent son regard marron. Elle le fixa quelques instants pour comprendre ce qu’il se passait réellement avant de se décider à se relever et s’approcher furtivement.
Doucement, comme un chat approchant de sa proie, elle se rapprocher des jeunes gens. Elle repéra l’objet qui semblait avoir besoin de secours et d’un coup… elle sauta littéralement sur le banc de James, attrapa la peluche et se rua aux côtés de la jeune Elyonne. Elle ne lui avait jamais vraiment parlé auparavant, mais elle n’aimait pas les gens qui se moquaient des autres. Un sourire victorieux, elle tendit à la demoiselle le doudou avant de jeter un regard noir, telle une warrior, en direction du petit James.

« Hé ben, alors, on s’attaque aux filles maintenant ? Tu n’as vraiment pas bel allure, c’est hyper nul ton comportement ! » s’exclama-t-elle, un sourire condescendant au visage tandis que le jeune blond se redressa, un air énervé, avant de s’approcher d’Hayley à quelques centimètres d’elle.

« Tu vas voir Taylor ! Je vais dire au prof que tu m’as attaqué. J’suis un élite, on s’attaque pas comme ça à moi ! » s’exclama-t-il alors qu’Hayley se mit à éclater de rire. Elle n’en revenait pas qu’il ait pu lui mettre sous le nez son soit disant titre. Hayley, elle, elle s’en fichait pas mal des élites… voir même des délégués. Elle ne les connait pas et n’a pas envie de les connaitre du tout. « Tu peux bien être élite, ça change pas le fait que t’es un crétin. » Hayley se tourna vers Elyonne et lui demanda comment elle allait, un clin d’œil pour lui faire comprendre qu’elle la soutenait. « T’en fais pas Elyonne, je suis sûr qu’il souffre de l’absence de ses parents et c’est pour ça qu’il se moque de toi. » lui explique-t-elle avec un grand sourire fière d’elle.



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Seuls les idiots en rigolent
Parle en #cc6699
© Ely

Les choses s'enchaînèrent si vite qu'Elyonne mis un moment à tout réagencer correctement. Une seconde elle protestait en essayant de rattraper sa peluche sous le rire moqueur du groupe de garçons, la suivante Ibebee était devant elle, tendue par une main charitable qui faillit la faire éclater en sanglots pour de bon tant la reconnaissance lui réchauffait le cœur. Mais elle ravala ses larmes et se contenta d'un timide sourire et d'un "merci" tout aussi timide. Elle était un peu perdue. Elle avait des amis, bien sûr, mais dans un monde d'adolescents ou la plupart des gens cherchaient à se fondre dans la masse, l'enfant qu'elle était encore dans sa tête devenait vite une source de moqueries, même si elle était encore loin d'être victime de harcèlement. Et son ruban noir la désignait aussi bien souvent comme une cible facile. Elle avait perdu l'habitude qu'on la défende, et le fait qu'on camarade de classe qu'elle ne connaissait que de vue et de nom se dresse entre elle et le "voleur" était assez inédit pour qu'elle reste interdite.
D'autant que l'altercation, malgré l'air un peu désinvolte de Hayley, avait des teintes et des allures menaçantes. Elle ne voulait pas que la jeune fille ait des problèmes à cause d'elle. Faisant sauter son regard de l'un à l'autre au rythme des répliques qu'ils échangeaient, Elyonne serra son doudou contre son cœur, s'y agrippant assez pour qu'aucun geste imprévu ne puisse l'arracher à nouveau à ses mains.

- Tu peux bien être élite, ça change pas le fait que t’es un crétin.
- Hayley la justicière, marmonna-t-il. Tss, tu feras moins la maline quand les délégués te tomberont dessus.
- T’en fais pas Elyonne, je suis sûr qu’il souffre de l’absence de ses parents et c’est pour ça qu’il se moque de toi.
- De l'absence de ses parents ?

Ely releva la tête. Oui, au fond, elle était consciente que ce n'était qu'une petite pique pour rendre au garçon la monnaie de sa pièce, mais son innocence la poussa à se poser vraiment la question. C'était quelque chose d'humain, de rabattre son malheur sur les autres, quelques chose que sa philosophie lui interdisait de faire, et elle ne put s'empêcher de poser un regard compatissant sur le jeune homme. Assez pour qu'il serre les dents.

- Me regarde pas avec ces yeux-là, toi. Tu es assez bête pour croire ce qu'elle raconte ? Je n'ai pas besoin de mes parents, ni de la pitié d'une fille qui a besoin d'un doudou pour avoir un ami.

Quel était le mot de trop, dans cette phrase ? Est-ce que c'était de l'avoir traite d'idiote, ou d’avoir sous-entendu qu'Ibebee n'était qu'un bouche-trou pour combler une solitude qu'elle était loin de ressentir ? Peut-être que c'était juste le ton qu'il avait employé, mais quelque chose claqua dans la tête d'Elyonne et elle fronça les sourcils.

- Dit celui qui a besoin d'argent pour en avoir, des amis.

Elle n'aimait pas rentrer dans le jeu de ce genre de personnes et elle s'en voulut presque aussitôt de cette pique et de la colère qu'elle vit briller dans le regard de James. Elle aurait sûrement dû se taire, mais elle ne pouvait pas s'excuser maintenant, philosophie ou pas : elle gardait une notion de fierté, une certitude d'avoir raison et le plaisir coupable de lui avoir elle aussi rendu la monnaie de sa pièce. Mais quand même... il souffrait probablement, pour vouloir renvoyer ainsi sa douleur sur les autres, était-ce vraiment sage d'enfoncer le clou ?


19 Septembre 2018



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Seuls les idiots en rigolent


Hayley n'appréciait pas beaucoup la tournure que prenait la conversation avec James. Il faut dire qu'elle et les conflits, c'était pas une histoire d'amour. M'enfin, elle avait surtout agi de la sorte parce qu'elle n'aimait pas que l'on se moque de la sorte des gens. Elle avait suivi son instinct plutôt qu'autre chose, et même si James ne paraissait pas violent, elle n'aimait pas forcément se disputer avec. Mais pour défendre les autres... parfois, elle était capable de prendre sur elle. Par chance, la jeune fille était quant à elle reconnaissante et c'était l'essentiel aux yeux d'Hayley.

Alors, face aux répliques du jeune garçon, face à sa petite pique, elle avait bien envie de rire, mais au final elle préféra tirer une langue bien rose à James. Et elle fut très fière d'Elyonne quand cette dernière bâcha le jeune garçon alors qu'il avait tenté une nouvelle fois de l'attaquer sur la présence du doudou de la demoiselle. Hayley lui lança un regard qui se voulait malicieux, avant de prendre la parole à son tour.

" Tu sais... peut-être que tu serais plus agréable si toi aussi tu te baladais avec ta peluche fétiche. Il parait que ça apaise l'esprit." dit-elle simplement avant de finalement se décider à aller chercher ses affaires pour s'installer aux côtés d'Elyonne. "Je crois que je vais passer le cours près de toi, je sens qu'on va bien s'entendre toutes les deux." annonça-t-elle simplement avant de demander : " Ca ne te gêne pas j'espère ? Si tu ne veux pas, je retourne là-bas." souria-t-elle avant de regarder à nouveau son camarade de classe.

" Ca te tenterait un petit ourson ?"
"Ecrase Taylor, t'es même pas drôle. Et vous arrêtez de rire !" répondit-il alors que ses amis s'étaient mis à rire de le voir dans une si mauvaise posture. Hayley se sentait un peu mal pour lui de le voir être moqué de la sorte. Mais il faut dire qu'il cherchait un peu la bagarre quand même.

" Je m'écrase si tu t'excuses auprès d'Elyonne... C'est pas cool ce que tu as fait." répondit-elle, un air de défi dans le regard et un sourire aux lèvres. Elle se demandait s'il allait le faire ou non. Et elle voyait qu'il hésitait... lançant des regards entre Elyonne et ses potes, devenus silencieux pour voir ce qu'il allait choisir. Une chose était sûre, il devait ressentir une certaine pression, ce qui ne déplaisait pas vraiment à Hayley.

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Elyonne n'était pas spécialement fière d'elle, mais sa réplique eut au moins le mérite de faire cesser un instant les sarcasmes de son camarade. Il la regardait avec un air profondément énervé, mais soit il cherchait une répartie cinglante pour la blesser, soit il ne savait plus quoi répliquer. Le commentaire d'Hayley dut suffire à l'achever, parce qu'il afficha une moue agacée et Ely crut l'entendre marmonner quelque chose comme "apaiser l'esprit tu parles", mais elle l'avait peut-être imaginé. Il avait en tout cas l'air encore moins coopératif qu'avant.

Lorsque la jeune fille s'assit à côté d'elle, Elyonne sourit et décala un peu ses affaires qui s'étaient légèrement étalées autour d'elle. Elle se demanda quand même si ça ne poserait pas de problème qu'elles se déplacent comme ça quand le professeur reviendrait, mais pour l'instant...

- Non ça me dérange pas du tout, installe-toi ! répondit-elle avec un grand sourire.

Ensuite de quoi sa camarade se retourna pour insister auprès de l'adolescent. Ely ne pouvait pas juger Hayley après le comportement qu'avait eu James envers elle, mais une alarme s'activa dans son esprit. Un signe en grosses lettres qu'il était temps d'arrêter. À force de se disputer avec son père dans son enfance, elle avait appris à repérer à quel moment ce genre de situation pouvaient dégénérer. Ils n'avaient pas atteint un point de non-retour, mais les choses pouvaient vite monter en grade. Trop vite. Elle n'avait pas vraiment envie d'être le point de départ d'une bagarre ou d'une quelconque violence de la part du jeune homme, qui semblait vraiment détester sa situation.

La pitié disparut du regard d'Elyonne, remplacée par un air calculateur. Poser le point final de la dispute avant qu'il ne perde ses moyens tenait de l'ordre de l'essentiel à ses yeux, mais sans se laisser marcher sur les pieds pour autant. Si elle disait simplement "ce n'est rien", elle courrait le risque qu'il recommence plus tard, qu'il voie ça comme une faille par laquelle se glisser. S'il se retrouvait forcé de s'excuser, il risquait de lui en vouloir pour ça, même si elle n'était pas l'initiatrice. Non, il fallait quelque chose qui ne lui fasse pas perdre la face, sans qu'elle-même se mettre en position de faiblesse. Elle le regarda hésiter un instant, puis haussa les épaules avec indifférence. Pas de pardon ni d'air intimidé dans son regard, juste une neutralité totale. Un message simple, en soi : elle ne le forçait pas à s'excuser, mais elle n'excuserait pas son comportement, elle ne se laisserait pas faire s'il recommençait. Le garçon fronça les sourcils, mais il saisit la perche de salut qu'elle lui tendait. Restait à espérer que personne n'insisterait.

- Tss. Je vais pas m'excuser, faut pas déconner. Je me casse.

Elyonne faillit souligner qu'ils étaient techniquement en cours et qu'il n'irait pas bien loin, mais elle garda sa réplique pour elle. Hayley et elle n'avaient pas travaillé à désamorcer la situation pour raviver les choses.


19 Septembre 2018



Anonymous
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Seuls les idiots en rigolent


Hayley fut ravie de voir qu’il pliait. Certes, il ne s’excusait pas, mais le fait d’annoncer qu’il renonçait, pour Hayley, c’était clairement une petite victoire bien méritée. Elle en fut tellement ravie qu’elle lança un grand sourire en direction de la demoiselle, maintenant voisine de banc.

« Finalement, il a lâché l’affaire. J’espère qu’il ne viendra plus t’importuner de la sorte. Si pas, tu sais à quelle porte frappée. » reigole-t-elle sans chercher à essayer de retenir le jeune homme près à partir du cours. Et pourtant, il ne put y arriver. Arrivé devant la porte, ce dernier se retrouva nez à nez avec le professeur et dû faire demi-tour en direction du banc qu’il venait tout juste de quitter. Un soupir et il s’affala sur sa chaise sans oser jeter le moindre au regard aux filles.

« Si tu veux, après le cours, on peut aller manger une glace à la cafétéria ? » proposa discrètement Hayley en observant le professeur poser ses affaires sur son bureau, pile au centre de l’avant de la salle. Ce dernier avait repéré le changement de place de la rouquine mais ne sembla pas s’embêter pour savoir ce qui valait ce changement. Après tout, il n’y avait pas vraiment de place attitrée, il devait avoir l’habitude de voir des changements en fonction des affects des élèves. Hayley sortit un carnet, un bic et se prépara à prendre note de la séance du jour. Elle n’était pas vraiment bavarde pendant les cours, pour ne pas attirer l’attention sur elle. Mais si Elyonne voulait discuter, il lui fallait une zone de discussion écrite discrète. Alors, sur le haut de la feuille devant elle, elle indiqua : « N’hésite pas à écrire si tu as des questions pendant le cours, ou raconter des choses hors sujets, j’aime bien discuter comme ça. » avant de lui faire un clin d’œil. Hayley la Maligne était de retour.

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